Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/126

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’hôpital et ne viendront dire bonjour à M. Robert que tout à l’heure, quand Édith et lui auront épuisé la causerie. Mais la causerie muette est inépuisable. Ce sont des moments très doux dont la fuite est invisible. Édith ne croyait pas aimer tant Robert. Robert n’a jamais aimé tant Édith. Comme la vie semble belle au blessé lorsque, la bonne infirmière venant voir s’il ne se fatigue pas trop à parler, Édith prononce fièrement :

— Madame, je suis la fiancée de l’adjudant Picot.