Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XVIII

Nous sommes dans les tranchées en face la côte de Tahure, le soir du 24 septembre 1915. Dans la guitoune du capitaine, la guitoune aux murs blancs de craie qu’éclaire une bougie dans une lanterne sourde, la plupart des officiers de la 8e sont réunis. Sous les sacs à terre amoncelés qui protègent le toit, on entend plus sourdement, mais d’une façon plus angoissante peut-être, le roulement ininterrompu de la foudre. Tout frémit depuis deux jours, sous le bombardement qui bouleverse les tranchées ennemies. Le capitaine demande, forçant la voix pour se faire entendre dans le fracas :