Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/155

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point par erreur. En effet, le galon d’or attendait l’adjudant à son retour dans la 8e, après sa convalescence, passée à Choisy-le-Roi.

— C’est égal, dit Lecointre, si demain doit être le dernier jour, avouons que la vie aura été bonne et sa fin belle, car avant de fermer les yeux nous aurons entrevu la victoire.

— Et ça vaut la peine, messieurs, ajoute le capitaine. À votre santé !

— À la victoire de demain ! hurlent les sept hommes qui sont ici, en levant leur verre.

Boum ! Boum ! Boum ! Boum ! ponctuent solennellement les coups du 120 long et les 75 qui chaque fois ébranlent toute la guitoune et les hommes jusqu’aux entrailles.

— Moi, dit un petit lieutenant, je serais content de mourir après avoir vu ça, car ce sera beau !

— Ce sera la grande fête ! s’écrie le capitaine.

— Messieurs, dit Lecointre en levant son verre pour la seconde fois, je propose de boire à celles que nous ne reverrons peut-être plus et vers qui le gros chagrin s’achemine…