Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il y a deux pas, un bruit de robes. M. Henri instinctivement se soulève. Deux bras se passent à son cou. 11 murmure :

— Louise !

Je n’ai pas besoin de vous dire que ce premier baiser dure très longtemps. Puis c’est le tour de madame Duval qui balbutie, toute bouleversée :

— Voilà le beau temps ; quand vous serez bien rétabli, monsieur Henri, vous irez encore pêcher des brochets à Choisy-le-Roi.

Mais M. Henri soupire :

— Louise, comme je voudrais vous voir ! Comme c’est dur de ne pouvoir pas vous regarder.

Là-dessus, Dieu merci, M. Henri ne peut s’apercevoir qu’elles pleurent toutes les deux. Hélas ! on les a prévenues : elles savent bien que c’est fini, que ses pauvres yeux n’existent plus, que plus jamais il ne reverra Louise. Les mains chéries pressent la sienne. Louise dit :

— Qu’est-ce que cela fait, puisque je suis ici tout près de vous ?

— Louise, je voudrais vous voir !