Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/196

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Et elle sent la main du blessé qui cherche les traits de son visage…

Au retour, madame Duval dit simplement à sa fille :

— C’est bien triste, ma pauvre enfant, de penser que tu épouseras un aveugle.

— Que veux-tu, maman, dit Louise ; il aurait pu ne pas revenir et j’en tremblais jour et nuit. Maintenant il revient. Je suis trop heureuse pour me plaindre. D’ailleurs, nous nous aimerons mieux ainsi, car c’est moi qui lui servirai de lumière, et je veux qu’il n’apprenne que de moi le malheur de sa cécité, car je le lui dirai si tendrement qu’il ne pensera pas à en souffrir.