Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/200

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qu’elle n’existe plus, qu’elle ne peut plus exister que pour lui. Quelle union, quelle intimité, quelle douceur !

Un grand silence règne dans la chambre, où chacun a le cœur gonflé d’émotion. Soudain, voici qu’un soupir déchire la poitrine du blessé :

— J’ai compris, dit-il, je suis aveugle.

Ses mains cherchent celles de Louise et s’y accrochent convulsivement.

— Avez-vous peur de la vie ? demande sa fiancée.

— Non, dit le blessé, je suis heureux.