Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/199

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héros. J’aime les soldats de Verdun. » Voilà ce que pensent de vous les neutres, monsieur Henri.

— Et monsieur des Assernes, et Mirabelle de Pampelune, que deviennent-ils ? interroge le blessé.

— Le roman de Mirabelle est terminé, répond Louise d’une voix un peu tremblante. Le sire de Catalpan a eu les yeux crevés, à la prise d’une ville sarrasine. Mais il a pu néanmoins délivrer Mirabelle, et il l’épouse au milieu d’une belle cour.

— Elle l’épouse aveugle ? demande M. Henri d’un ton singulier.

— Oui. Est-ce que vous trouvez cela extraordinaire, mon cher Henri ?

— C’est bien du dévouement, dit l’officier.

— C’est bien du bonheur, dit Louise.

— Vous trouvez ?

— Tiens ! Ils seront si unis ! Elle lui sera devenue indispensable. Il verra par ses yeux ; il ne marchera qu’en lui donnant la main. Elle sentira qu’elle est toute sa vie. Il saura