Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/242

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est surhumaine, et le monde n’en a pas connu d’aussi sombre, ni d’aussi héroïque.

Le capitaine Delysle dit seulement :

— Nos cinq cents hommes nous semblent prêts, mon commandant.

— Ils occuperont donc tout d’abord les tranchées de première ligne qui viennent d’être éprouvées. Ensuite nous verrons. Mais il faut gagner le bois entier.

Là-dessus, un coup de tonnerre plus violent coupe la parole à l’officier. La petite maison semble s’écrouler. Une pierre se détache du mur troué, roule à terre.

— Celui-là, dit le commandant qui prête l’oreille, il a dû éclater sur l’ambulance.

Maintenant Nénette, reposée, trotte aux côtés de l’adjudant Matheau qui cherche un gîte pour ses hommes. Oh ! oh ! voilà une fort belle grange qui s’appuie au coteau. C’est à l’extrémité du village, dans une partie où les éclats de la foudre incessante semblent plus rares. Crenn se précipite et admire la qualité de la paille qui est longue, dorée, intacte. Balandard demeure sur le seuil, le nez en l’air. Le