Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/36

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IV

Sous un ciel d’un bleu paie mais net de tout nuage, la Seine coule en nappe calme, bordée par cette fraîche campagne de la banlieue parisienne, où frissonnent les peupliers. Le tac-tac d’un fort moteur au pétrole rompt le silence ; une étrave rapide ouvre les eaux : c’est le canot automobile des Bouchaud qui passe. Georges est au gouvernail. Les deux jeunes filles, la tête encapuchonnée de gazes blanches qui flottent au vent, ont bien envie d’échanger encore des confidences. Mais il faudrait les crier à haute voix pour dominer le bruit du moteur. Or elles sentent derrière elles, discrets