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V

Le dimanche soir, une cohue tumultueuse envahit la gare de Choisy-le-Roi. Dans la salle d’attente faiblement éclairée, des enfants dorment sur la banquette. Des jeunes filles portent des brassées de fleurs des champs déjà fanées à demi. Des jeunes gens en partie de plaisir, très excités par le vin qu’ils se sont fait servir au dîner du petit restaurant, chantent la valse de la Riviera dont les guirlandes harmonieuses, qui semblaient suspendues partout dans les airs, les ont accompagnés au long de cette journée capiteuse. De gros pêcheurs à la ligne protègent comme ils peuvent le butin qu’ils rapportent à Paris.