Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/66

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a gagné le bord du plateau. La vue change, un panorama immense apparaît. C’est une longue vallée qui s’étend à deux cents mètres au-dessous de la route ; elle est vaporeuse et fraîche dans l’air matinal. Çà et là des clochers de village pointent dans les arbres, et une belle rivière nonchalante y promène ses eaux argentées.

— Regarde ça, dit Picot extasié. Quel fleuve est-ce donc ?

Henri Lecointre répond :

— Grosse bête, tu ne vois donc pas que c’est la Marne.

Sur le pont suspendu qui enjambe la rivière entre Verneuil et Dormans, on aperçoit d’ici comme le mouvement d’une fourmilière. C’est l’infanterie qui se replie sur la rive gauche.