Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/75

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mulent dans le bois qui domine cette côte, en face de nous.

— Oui, mon capitaine.

— Eh bien, nous avons l’ordre d’attaquer demain matin à l’aube, la huitième en tête. De tout cela, motus, n’est-ce pas, Lecointre, je compte sur votre silence.

— Oui, mon capitaine.

— Mais auparavant j’ai besoin d’être fixé sur les effectifs des ennemis et sur leur système de défense, car on craint qu’ils ne se soient fortifiés dans ce bois. Il faut deux hommes déterminés, prêts à donner leur vie pour la victoire et qui cette nuit tâchent d’approcher du bois pour se renseigner. Vous avez compris ?

— Oui, mon capitaine.

— Vous en connaissez un autre, aussi courageux que vous, qui risquera sa peau de la même manière ?

— Oui, mon capitaine : il s’appelle Picot Robert. Il est aussi de la huitième.

Le capitaine regarde Lecointre dans les yeux. Il mesure ce solide soldat ; il l’évalue, il