Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/97

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— Ces gaz asphyxiants, ces liquides enflammés, tous ces procédés barbares que la guerre moderne avait bannis et qu’il a fallu des Barbares pour instaurer de nouveau, je les retrouve sous une autre forme dans l’épopée du sire de Catalpan. Quand une tempête qui s’éleva en mer eut poussé son navire et toute la flottille qui portait l’armée de France, en vue de la terre sarrasine, les figures ambrées des Turcs apparurent sur le rivage, avec des gesticulations de sauvages. Et j’imagine que ce dut être, pour ces bons gentilshommes français aussi naïfs qu’intrépides, comme une vision de diables. Mais de la mer même ils engagèrent le combat et se mirent à lancer leurs flèches. Savez-vous par quoi les Sarrasins ripostèrent ? Eh bien, avant que le chevalier de Mirabelle, accompagné de son ami le comte d’Argentan, eût abordé, ou plutôt quitté sa nef pour venir par les eaux basses jusqu’au rivage, ils furent assaillis par le feu grégeois et les vases pleins de chaux que leur lançaient les machines des infidèles. Vous savez que le feu grégeois brûlait dans l’eau et que ce pouvait être l’embrasement de ces nefs