Page:Yver - Un coin du voile.djvu/153

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tique fait à l’électricité, tout en étant fort embarrassés de savoir comment cela manœuvre ou manœuvrera.

— Mon Dieu ! me dit en souriant l’ingénieur, si l’époque des ballons dirigeables nous a donné des femmes qui ne le sont plus, on a eu tort de hâter les progrès de la science, je vous l’objecte en passant, cher monsieur.

Et Friquette :

— Voilà bien ce que j’ai toujours rencontré en abordant ces questions-là. On les esquive, on ne les discute pas ; je n’ai jamais pourtant refusé de combattre mes idées, et je n’ai pas besoin pour cela de l’indulgent secours de ceux qui ne partagent pas mes opinions.

Ces dernières paroles, elle me les cingla en plein visage, de son air querelleur et dédaigneux. Ainsi, du même coup, par mon intervention malheureuse, j’avais blessé un galant homme, je m’en étais attiré une leçon, et, à la face d’une assemblée nombreuse, je m’étais ouvertement montré le chevalier servant d’une petite personne qui s’en est vengée en me faisant tenir un rôle ridicule.