Page:Yver - Un coin du voile.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Oui, mon bon Pierre, hâtez-vous. Puisque c’est vraiment un amour indéracinable qui est dans votre cœur, il vous faut savoir de suite si cette petite main impérieuse et conquérante de Friquette condescendra à se mettre dans la vôtre, selon la sainte soumission du mariage ; car il serait affreux de vous entretenir plus longtemps dans ce rêve pour aboutir à un brisement final. Je sais que vous êtes un très séduisant garçon que beaucoup de jeunes filles ne dédaigneraient pas… Mais Friquette est si…

Allons, je ne veux plus dire de mal d’Elle maintenant. Sachez que je me fais faire une belle robe neuve, et que dans deux semaines je serai à Pavillon, toute à votre disposition pour les démarches nécessaires.

baronne de c.
Pierre à la Baronne.
5 juillet.

Merci, marraine. Votre lettre m’aurait donné le bonheur si en même temps qu’elle une