Page:Yver - Un coin du voile.djvu/170

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RELIURES RICHES

Lorsque Claudia passa sous le lustre des cent bougies qui éclairait la salle du bal, elle paraissait vraiment vêtue de lumière. Sa robe affectait une simplicité de forme qui s’associait à sa grâce de jeune fille, mais on sentait, aux chatoiements de l’étoffe d’un blanc de givre, à la pureté de la coupe dessinant le corps gracile, qu’une fortune flottait dans ses plis. Bien qu’elle ne fût pas absolument jolie, sa personne elle-même participait de la somptuosité de son costume et en tirait une spéciale beauté. Ses cheveux étaient d’une nuance ordinaire ; leur attrait venait seulement de leur abondance et