Page:Yver - Un coin du voile.djvu/205

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danser aussi ; ses jolis yeux pétillants et tendres le disaient. Il passait un jeune homme qu’une vieille dame venait d’envoyer au buffet. Il la vit à la volée, se retourna, et revint vers elle.

Cette fois c’était au tour de Claudia de n’avoir pas de cavalier.

Elle ne voyait plus André Bertrand, et elle pensa qu’il avait quitté le bal. Elle aurait alors désiré s’en aller aussi, mais c’était impossible, maintenant que ses cousines espéraient tant s’amuser dans la dernière partie de la fête. Le cotillon allait commencer. Un ami de M. de Vauges, qui se trouvait à ce bal, la remarqua et, sans dissimuler la pitié que lui inspiraient les prétendus malheurs de la jeune fille, vint lui demander de l’accepter comme danseur. Alors Claudia eut tout à coup la certitude si précise qu’André était là et qu’il allait venir, qu’elle répondit :

— Merci, monsieur, je regrette bien, mais j’ai promis ce cotillon.

Et au même instant, elle aperçut André qui s’avançait vers elle.