Page:Yver - Un coin du voile.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

satin, et les peignoirs de jeune épousée et la vie à deux, et le rêve magnifique qu’ils avaient fait elle et lui.

Puis tout à coup, reprenant le masque brave et fermé porté durant les longues années passées, alors qu’elle promenait son vieux sans espoir ni songeries sous les sycomores de la place :

— Viens, va, mon petit, je t’emmène avec moi.

Il se réveilla de sa stupeur à ces seuls mots :

— Ah ! oui, oui, certainement…

Et lui renouant sa cravate, l’aidant à enfiler son pardessus, elle lui répétait, très pâle, les dents serrées :

— Sois tranquille ; on ne se quittera plus.