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LE CAS DE CONSCIENCE DE L’AVOCATE

Comme elle sortait de la huitième chambre du tribunal, ses dossiers sous le bras, le rabat finement plissé sous le faux col masculin, sa taille mince étoffée dans l’ampleur de la robe judiciaire, une dame qui l’avait attendue dans le tambour l’aborda :

— Mademoiselle Marguerite Odelin ?

— Oui, madame.

— Pourrais-je obtenir de vous, mademoiselle, quelques instants d’entretien ?

L’avocate, un peu défaite et pâlie par la petite plaidoirie qu’elle venait de prononcer en