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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/138

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Bwāye [bwǟy.. gén.], s. f. — Lessive. Fāre lè ~, faire la lessive. Se dit aussi, par plaisanterie, quand on remplit les tonneaux de façon à ce qu’ils débordent I, P.

Bwāyerasse, Bwāyerosse [bwǟyras M, N, bwāyrǫs I, P], s. f. — Lessiveuse.

Bwāyeu [bwǟyœ̨.. M, I, P, N, bwǟyę-bwę S, b(u)wę V], v. intr. — Couler la lessive.

Bwè, voir Bwāyeu.

Bwè [bwę P], adj. — Bon. Voir Bwin.

Bwèlate, Bwèlote [bwęlat M, bwęlǫt I, P], s. f. — 1o Cruche à huile. 2o Jeu de colin-maillard.

Bwḗrate [bwērat S], s. f. — Boisson quelconque.

Bwḗre [bwēr.. gén. (bwor V)], v. tr. — Boire. ~ è qui pus, b. à qui plus (à qui mieux mieux). ~ come i trou, b. comme un trou. ~ èprès i-n-aute, b. après un autre (si l’on boit dans le verre de qqn., on saura sa pensée). On n’ pieut m’ fāre bwḗre i-n-āne qu’ n’è m’ seū, on ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif. — I fèt moyou bwore dèye ène mohhe qu’èprès ène fōme, il fait meilleur b. après une mouche qu’après une femme. I fèt moyou ~ èprès ène mohhe qu’èprès in-n-ivrōne, il fait meilleur b. après une mouche qu’après un ivrogne (il ne laisse rien dans le verre). Mo fwo, fāt bin qué j’bovéhhe, jé n’ tosse pis, ma foi, faut bien que je boive, je ne tette plus (excuse d’ivrogne) V.

Bwèsson [bwęsõ gén.], s. f. — Boisson.

Bwèsūre [bwęzǖr M, I, P], s. f. — Boiserie.

Bwète [bwęt gén.], s. f. — 1o Boîte. 2o Étui à aiguilles V. 3o Pièce de pyrotechnie. 4o Partie de la voiture. Voir Ché.

Bwète [bwęt M, I, P, N], s. f. — Ce que l’on consomme de vin en une année.

Bwèteu [bwętœ Azoudange], s. m. — Étui à aiguilles. Voir Bwète.

Bwèvābe [bwęvǟp.. M, I, P, N, S, bœ̨vāp F], adj. — Buvable.

Bwèvate [bwęvat M, bwęvǫt I, P], s. f. — Vin qu’on réserve pour sa consommation personnelle. Voir Bwète.

Bwèvater [bwęvatēⁱ M], v. intr. — Boire à petites gorgées.

Bwèvou [bwęvu.. M, I, bœ̨vu F, bwęvu-bǫvu N, buvu-bwęvu S, bǫvu V], s. m. — Buveur.

Bwèyau [bwęyō M, I, P, N], s. m. — Boyau.

Bwin [bwẽ M, I, P, N, bwę P, bõ F, S, V], adj. — Bon. An d’ ~, po d’ ~, en de b., pour de b. (sérieusement). J’èvans jwé po d’ ~, nous avons joué pour de b. At ç’ de ~ que t’ dis ç’lè, est-ce sérieusement que tu dis cela ? ’L at v’nîn po d’ ~, il est venu pour de b. (réellement). Bon-n-èt suivi d’un adjectif a le sens de « très » : bon-n-èt grand, très grand ; bon-n-èt piot, très petit. J’ā bon-n-èt chād, j’ai bien chaud. V. Cette expression s’emploie également dans le langage populaire à Metz : j’ai bon et chaud (j’ai bien chaud, je ressens une chaleur agréable). ~ come lo pin, bon comme le pain. I n’ faut jèmās ḗte trap ~, il ne faut jamais être trop bon. ~ d’mandou, ~ ranfusou, bon demandeur, bon refuseur. ~ promatou, mauvās pèyou, bon prometteur, mauvais payeur (qui promet qqch. ne tient pas toujours sa promesse). Quand-on-n-at ~, i faut-z-y d’marer, quand on est bien (quelque part), il faut y demeurer.

Bwin-Crètyin [bwẽkrętyẽ M, I, P, N], s. m. — Bon chrétien (espèce de poire).