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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/409

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Jāne-wādieure [jān wādyœr S], s. f. — Verdier.

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Jangou [jãgu M, I], n. pr. — Gengoulf. È lè Sint ~, i faut hèner lè salāde, à la St-G., il faut semer la salade. D’vant lè Sint ~, d’ou an coupent i hhèdon, n-an vyint dous’, avant la St-G., où on coupe un chardon, il en vient deux. Si t’ sètyīes d’vant lè Sint ~, ’l an r’vyint onze sus’ l’ trou, si tu sarcles avant la St-G., il en revient (des fèves) onze sur le trou.

Jāni [jāni S], v. intr. — Jaunir. Voir Jaunieu.

Jānicot [jānikǫ S], s. m. — Millepertuis.

Janieu [janyœ̨ M, janœ̨-janyœ̨ N, jǫnyę I, P], v. intr. — Mettre bas, en parlant du bétail ; nicher.

Janîn [janĩ M, N, jǫnĩ.. I, P], s. m. — Imbécile.

Janious [janyu M, N, jǫnyu.. I, P], s. m. — Jeune garçon sans expérience.

Jāniton [jānitõ Albreschwiller], s. m. — Hanneton. Voir Heulat.

Janjan [jãjã gén.], s. m. — Homme simple, niais.

Janjīve [jãjīf V], s. f. — Gencive. Voir Jinjīre.

Janofri [janǫfri M, N], s. m. — Giroflée. Voir Jenafrāye.

Janre [jãr gén.], s. m. — Gendre. ~ èt bru, ç’at dés-afants d’autru, g. et bru, c’est des enfants d’autrui.

Cheuz l’ janre,
L’ pin at tanre,
Cheuz lé bru,
L’ couté at pandu.

Chez le g., le pain est tendre, chez la bru, le couteau est (sus)pendu. Lés ~ pieument quand y è don pic-pic, les g. plument (leurs beaux-parents) quand il y a de la fortune.

Jansate, Jansé [jãsat, jãsēⁱ M, N, jãs V], s. f. — Nom donné à une vache jaune.

Jans [ gén.], s. f. — Individu ; personne ; parent (au pluriel). J’ sus eune ~ pedāwe, je suis une personne perdue. Eune bèle ~, une belle personne. Eune bone ~ don bwin Dieu, une bonne personne du bon Dieu (une personne de bien). ~ d’ jonāye, g. de journée (journalier). Eune ~ come i faut, une personne comme il faut (honnête). Ç’at dés ~ d’ nas ~, ce sont des g. de nos g. (des habits de nos parents). I faut dés ~ de totes fèçons po fāre i monde, il faut de g. de toutes façons pour faire un monde. — Jans niétis, des gens qui n’ont pas besoin