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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/427

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KES
KÈS
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ment, houspiller ; bercer vigoureusement un enfant sur ses bras, le faire danser ; faire marcher, faire aller (Woippy). ~ l’ fwin, remuer le foin.

Aussè quand’ ’l so bècheūt po ~ so t’pîn,
Èva tant d’ piāhis, lés guèhhons lè rwātînt.

Aussi, quand elle se baissait pour secouer son pot, avec tant de plaisir, les garçons la regardaient. C. H., v, 295. 2o v. pron. Se dodiner.

Kesançon [k(ȩ)zãsõ M], s. m. — Grande activité.

Kèsau [kęzō.. M, N], s. m. — Personne qui remue sans cesse.

Kèsèque [kęzęk M, I, P, N], s. f. — Casaque. Toner ~, tourner c. (tourner le dos à qqn.).

Kèsèquîn [kęzękĩ.. M, I, P, N, kazakẽ F, kazakẽ-kazats̆ẽ-kazatyẽ S, kazakĩ V], s. m. — Casaquin. Bèyeu sus l’ ~, donner le c. (battre). Awer sus l’ ~, avoir sur le c. (être battu).

Kèsè [kęzę V], v. tr. — Déchirer. L’ivrōne lè m’é bèti, i m’é kèsè mo pal’tōt, cet ivrogne m’a battu, il m’a déchiré mon paletot.

Kèsèrne [kęzęrn gén.], s. f. — Caserne.

Kèsèsse [kęzęs V], s. f. — Déchirure.

Kesiād [kȩzyǟ.. M, N, S, kęzyā I, P], s. m. — Personne qui remue continuellement.

Kesieu [kȩzyœ̨ M, N, kęzyę I, P], v. tr. — 1o Chasser ; pousser ; mélanger en remuant. 2o v. intr. Remuer, s’agiter ; gigoter ; être sans cesse en mouvement. 3o v. pron. Se gratter.

Kèskèrinète [kęskęrinęt M, I, P, kaskarinęt S], s. f. — Castagnette.

Kèsnion [kęsñõ P], s. m. — Coquemar. Voir Kèssion.

Kèsoquè [kęzokę Buc.], part. pass. — Traité comme par un cosaque. Pandant qu’an vont rampyi lè kreuke ou lè botḕye, lè fome at kèsoquāye, pendant qu’on va remplir la cruche ou la bouteille, la femme est maltraitée. (Souvenir de l’invasion russe. J’ai entendu moi-même cette expression, il y a environ cinquante ans.). M. J. Callais conjecture « casaquer », de casaque.

Kèsquète [kęskęt gén.], s. f. — Casquette.

Kèssate [kęsat M, N, kęsǫt I, P], s. f. — 1o Cassette ; caissette. Bèyeu lè ~, donner la c. (donner un refus à une demande en mariage). ’L è èvu lè ~, il a eu la c. Se dit d’un garçon qui a eu un refus d’une fille qu’il a demandée en mariage. 2o Pot pour mettre le lait après qu’il est passé (Woippy). 3o Vieille casserole, vieux poêlon. Ne s’emploie qu’avec un sens méprisant. An-z-ont ètècheu eune ~ è lè quāwe don chîn, on a attaché une c. à la queue du chien.

Kèssater [kęsatēⁱ M], v. intr. — 1o Faire du bruit en remuant des ustensiles de cuisine ; sonner le tocsin. 2o Tripoter à des riens. Qu’at c’ que t’ kèssates tant, qu’est-ce que tu tripotes tant ?

Kèssḗle [kęsēl V], s. f. — Tout ce que l’on possède. Lo lissier vanré li vonde sé ~ ène dés jonḗyes ci, l’huissier viendra lui vendre ce qu’il possède un de ces jours.

Kèssin [kęsẽ P], s. m. — Larve de fourmi.

Freumin, freumin,
Prands tés kèssins,
Vol lo jandarme pè l’ grand ch’min.

Fourmi, fourmi, prends tes larves, voilà le gendarme par le grand chemin. Paroles que les enfants prononcent en voyant des fourmis.

Kèssīne [kęsīn V], s. f. — Racine d’arbre qui sert de bois de chauffage. J’ vondons lés toques èt pis