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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/468

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MAT
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Māte [mǟt.. gén.], s. m. — Maître ; patron. Aler è ~, aller à m. (aller en condition). Nate ~, notre m. (mon m., souvent : mon mari). ~ d’ècoūle, m. d’école. ’L at ~ d’ sè keuriate quand-i lè tyint, il est m. de sa cuiller quand il la tient. ’L at s’ ~ quand ’l at tot seūl, il est son m. quand il est tout seul. Dans eune mauhon, i n’ faut m’ pus d’ ~ que d’ bouchau d’ fohh, dans une maison, il ne faut pas plus de m. que de portes de four. — Qu’ at ~ at ~, lè grandou n’ fāt ryin, qui est m. est maître, la grandeur ne fait rien (il n’est pas besoin d’être grand de taille pour commander) S. Māte devant un nom propre est une qualification analogue à celle de Monsieur, qui se donne aux gros propriétaires campagnards. Quand ce mot se joint à un nom commun, il signifie : principal. Lo ~ boton, le principal bouton.

Matelat [matla N], s. m. — Morceau de bois qui sert à tendre les pièges appelés sauterelles ou rejets.

Matelot [matlo S], s. m. — Hirondelle de fenêtre. Voir Mètelèt.

Matenāye [matnāy F], s. f. — Matinée. Voir Mètenāye.

Matieu [mätyœ̨.. M, I, P, N], n. pr. — Mathieu. È lè Sint ~, lés jos sont ègals aus nuts, à la St-M., les jours sont égaux aux nuits.

Matieuhon [matyœ̨γõ S], s. m. — Gesse tubéreuse. Voir Maghon.

Matieusalé, Matieusolaⁱ [mätyœ̨sälēⁱ.. M, I, P, N, matyœ̨sǫlaⁱ F, mętyœ̨salę.. S, mętizǫlę V], n. pr. — Mathusalem.

Matile [mätil.. gén.], n. pr. — Mathilde.

Mātoms [mātõ V], s. m. — s. m. — Contretemps. Voir Mautams.

Maton [matõ M, N, mǫtõ I, P, mẽtõ S, V], s. m. — 1o Menton.

T’ és manti, dit Mèrguète, èva t’ maton d’ galoche,
Que vā jwinde to néz tot vis-è-vis tè boche.

Tu as menti, dit Marguerite, avec ton m. de galoche, qui va joindre ton nez tout vis-à-vis de ta bouche. C. H., v, 374. 2o Partie inférieure de la mâchoire du porc. Voir Fūgnant. 3o Partie du loquet, sur laquelle on appuie pour ouvrir une porte.

Mātonāye [mātǫnǟy.. S, V], s. f. — Pâtisserie qui n’est pas réussie. Voir Mautonāye.

Mātonè [mātǫnę.. S], adj. — Mal-tourné. Voir Mautoné.

Mātoni [mǟtǫni M], s. m. — Boule de neige (espèce de viorne).

Matons [matõ M, N, F, S, mǫtõ I, P, V], s. m. pl. — Lait caillé. Accompagné de pommes de terre cuites l’eau, les M. constituaient autrefois le souper des habitants de la campagne, des ouvriers et de la bourgeoisie des petites villes.

Mātrasse, Mātrosse [mǟtras M, N, S, mātrǫs I, P, V, mātręs-mātrǫs F], s. f. — 1o Maîtresse de maison ; patronne. Dans le Vosgien, Mḗtrèsse signifie femme que l’on aime, bonne amie. Olè wār ~, aller faire la cour à une fille dans le but de l’épouser.

Mātrātier [mātrātye.. V, S], v. tr. — Maltraiter. Voir Mautrātieu.

Matridād [mätridǟ N], s. m. — Marmelade cuite à moitié. Voir Lātwāre.

Mātrīhieu, Mātrījieu [mǟtrīγyœ̨-mätrījyœ̨.. gén.], v. tr. — 1o Maîtriser. 2o v. intr. — Lutter pour savoir qui sera le maître (sorte de jeu). ’L è v’lu s’ mātrīhieu èva meu, mās j’ l’ā ranv’hhé, il a voulu se mesurer avec moi, mais je l’ai renversé.

Mātrikè [mātrikę.. S], adj. — Mal mis. Voir Mautriké.