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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/596

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Rampieutener [rãpyœ̨tnēⁱ M], v. tr. — 1o Refaire un pied à un bas. 2o Consolider le pied d’un mur.

Rampieutrer [rãpyœ̨trēⁱ.. M, N, rãpyętrę.. I, P, rãpitrę.. S, rẽpyetrę V], v. tr. — Refaire le pied d’un bas. On dit aussi Rampieuter.

Rampiner [rãpinēⁱ.. M, I], v. intr. — Grimper. Se dit surtout du lierre.

Rampioūle [rãpyūl M, I, rãpyōᵘl-rãpyūl N], s. f. — Clématite des haies.

Rampioyè, voir Rampiayeu.

Rampīrieu [rãpīryœ̨.. M, I, P, N, rãpiraⁱ.. F, S], v. intr. — Empirer. Lo mau rampīreuye èsséz foūt, le mal empire assez fort.

Rampitrer, voir Rampieutrer.

Ramponau [rãpǫnō M, I, P], adj. — Ivre.

Rampoūter [M, I, P, N, S], v. tr. — 1o Remporter. 2o v. pron. Se transporter, se reporter par l’imagination. I s’rampoūte au bwin vieus tams, il se reporte au bon vieux temps. Voir Poūter.

Rampoyeu (so) [rãpǫyœ̨.. M, I, P, N], v. pron. — 1o Reprendre des forces, se rétablir, recouvrer sa santé ; s’emploie aussi d’une haie qui repousse vite. 2o Se relever de ses affaires. 3o Se refaire au jeu. Voir Rampieumer.

Rampyir [rãpyī(r) gén. (rẽpyīr V)], v. tr. — Remplir.

Ran [rã S, V], s. m. — Blouse en grosse toile bleue.

Ran [ gén.], s. m. — Toit à porcs. Voir Èran.

Rancahhelè (so) [rãkaχlę.. S], v. pron. — Se remplumer.

Rance [rãs gén.], adj. — 1o Rance. 2o Désagréable. Quand’ fèré qu’i m’ bèyéhhe l’woje, i trov’ré ç’lè rance, quand il faudra qu’il me donne l’orge (que je lui ai prêtée), il trouvera cela désagréable V.

Rancelat [rãsla M, N], s. m. — Émerillon (oiseau de proie). Voir Lancerat.

Ranceté [rãstēⁱ.. M, I, P, N], s. f. — État de ce qui est rance.

Ranchaussieu [rãs̆ōsyœ̨.. M, I, P, rs̆ōsyœ̨ N, rs̆āsi.. S, V], v. tr. — 1o Recrépir un mur. 2o Regarnir d’acier, rallonger le coutre, le soc de la charrue, un hoyau, ou tout autre outil à pointe acérée.

Rancheur [rãs̆œ̄r M, I, P, N], v. intr. — Avoir une rechute. Nate malḗde at ranchu, notre malade a eu une rechute.

Ranclos [rãklǫ F], s. m. — Renfermé. Voir Rankious.

Rancohāye, Rancojāye [rãkǫγǟy-rãkǫjǟy.. M, I, P], adj. — Se dit de la poule qui se remet à pondre.

Rançonaⁱ [rãsǫnaⁱ F], v. tr. — Rançonner un jeune homme, étranger au village, qui va épouser une jeune fille. Dans ce cas, il est d’usage que les jeunes gens offrent un bouquet au fiancé, qui leur donne en retour, à titre de rançon, une somme d’argent d’ordinaire employée à de joyeuses libations.

Ranconehhené [rãkǫnȩχnēⁱ.. M, I], adj. — Mal habillé.

Rancontrer [rãkǫtrēⁱ.. gén.], v. tr. — Rencontrer. ’L èt byin rancontré, il a bien rencontré (il est bien marié, les deux époux sont bien assortis).

Rancouwer [rãkuwēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Agiter, secouer.

Rancoyeu [rãkǫyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Râler ; être à l’agonie. Voir Rangueyeu.

Rancrieu [rãkriyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Crier ; appeler ; interpeller. Si j’treuve i nom quand’ je s’rā couchāye, j’vos l’rancrīrā de d’dans nate lit, si je trouve un nom quand je serai couchée, je vous le crierai de notre lit. Buc.