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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/77

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AUM
AUT
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Aumāre [ōmǟr M, N, ōmār I, P, F, ā(r)mār-āᵒmār S, (ōrmwēr Vergaville, ęrmēr Conthil, ōmę̄r Marthil, ęmēr Juville), ārmēl V], s. f. — Armoire. ’L è i doūs come eune ~, il a un dos comme une armoire (il est très large d’épaules).

Aumenicot [ōmnikǫ M, I, N], n. pr. — Amelécourt, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés rāyous d’ plāte d’ ~, les arracheurs de plâtre d’A. (sobriquet).

Aumḕre, voir Aumāre.

Aumètenāye [ōmętnǟy.. M, I, P, N, ōmatnāy F], s. f. — Matinée. Dans l’ ~, dans la matinée.

Aumètîn [ōmętĩ.. M, I, P, N], s. m. — Matin, matinée.

Aumeune [ōmœ̨n M], s. m. — Niais.

Aumnḗvèle [ōmnēvęl M, I, P], n. pr. — Amnéville, hameau situé près d’Hagondange, arr. de Thionville.

Aumonde [ōmõt M, I, P, F, N, āmõt.. S, V (āmōn Gondrexange)], s. f. — Aumône.

Aumūsemant [ōmǖzmã M, I, P, N, ǟmǖzmã-ǟmīzmã S, āmīzmõ V], s. m. — Amusement. On entend aussi souvent Èmūsemant.

Aumūsète [ōmǖzęt M, I, P, N, amǖzǫt F, ǟmǖzat S, āmizǫt V], s. f. — 1o Plaisanterie. Voir Èmūsète. 2o Jouet. J’ā ètu aus fwḗres, j’ā vu dés-a., j’ai été à la foire, j’ai vu des jouets.

Āumūsieu (s’) [ōmǖzyœ̨.. M, I, P, N, amüzaⁱ F, ǟmǖzę.. S, āmizę V], v. pron. — S’amuser. I s’aumuse è des chichāyes èt dés rèvates, il s’amuse à des niaiseries. Voir Èmūsieu.

Aunāye [ōnǟy.. M, I, P, F, N]. — Aunée.

Aune [ōn M, I, P, N, ān.. S, V], s. f. — Aune. On s’en sert pour mesurer des tissus. Quand-an sinnent ç’ qu’ an vaut l’ ~, faut-z-y mate lo pris, quand on sait ce qu’en vaut l’aune, il faut y mettre le prix.

Aunḗje [ōnēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Aunage.

Auneūs [ōnœ̄ M, I, N, ānō.. S], n. pr. — Aulnois, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés fīhhs meusés d’A., les fiers museaux d’A. (sobriquet).

Aupèni [ōpęni M, I, P], s. m. — Âge d’être sevré.

Aupḗtit [ōpēti M, I, P, N, āpēti.. S, V], s. m. — Appétit. ’L è pus d’ ~ que d’ vèrtu, que d’ dèvōcion, il a plus d’a. que de vertu, de dévotion (il n’est pas vertueux, pas dévot).

Aupḗtihant, Aupḗtijant [ōpētiγã-ōpētijã M, I, P, N], adj. — Appétissant.

Aupiāhi [ōpyǟγi M, N, ōpyāγi I, P], loc. adv. — Au plaisir, adieu.

Auque [ōk M, I], pron. ind. — Quelque chose. Voir Āque.

Auquînques [ōkĩk.. M, I, P, N], pron. indéf. — Quelques-uns.

Aurilasse (È l’) [ōrilas M], loc. adv. — En abondance. Awer è l’ ~, avoir en abondance (à ne plus savoir qu’en faire).

Aurmwḗre, voir Aumāre.

Aussereūs [ōsrœ̄ M, I, P, N, āsrō S], s. m. — 1o Auxerrois, espèce de raisin couleur d’oignon. 2o Vin fait avec le raisin du cépage qu’on appelle auxerrois.

Aussetant [ōstã M, I, P, F, N, āstã-āᵒstã-āχtã-āᵒχtã S, āχtã V], adv. — Autant.

Aussetoūt [ōstū M, I, P, N, āsitō.. S, V], adv. — Aussitôt.

Ausseu [ōs(œ̨) M, N, ōs(ę) I, P, N, āsi-āᵒsi S, ās(i) V], adv. — Aussi. Aus’ beun’, aussi bien. Awer aus’ cheu, avoir aussi cher (aimer autant).

Aute [ōt M, I, P, F, N, āt-āᵒt.. S, V], adj. indéf. — Autre. An v’lè beun’ d’i-n-a., en voilà bien d’une autre (c’est autre chose). È d’ ~, à d'autre ! (cri, au pressoir, quand il s’agit de le dévisser).