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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/97

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BER
BES
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Bèrlique-Bèrloque [bęrlik-bęrlǫk I, P, N], loc. adv. — À moitié ivre. Voir Beurlique-Beurlaque.

Bèrloque [bęrlǫk], s. f. — Petite cloche. Voir Beurlaque.

Bèrlote [bęrlǫt I, P], s. f. — Tête. Voir Beurlate.

Bèrloquè [bęrlǫkę.. I, P], v. intr. — Vaciller. Voir Beurlaquer.

Bèrnād [bęrnǟd.. gén.], n. pr. — Bernard. Lè corone Sint ~, la couronne de St.-B. (l’arc-en-ciel).

Bèrne [bęrn M, I, P, N, S], s. f. — Fossé d’une route. ’L è chu dans eune ~, il est tombé dans un fossé.

Bèrnot [bęrnǫ V], s. m. — Bœuf, vache dont la couleur de la robe tire sur le brun.

Bèronvèle [bęrõvęl M, N], n. pr. — Baronville, vill. de l’arr. de Forbach.

Bèrou [bęru M, N], s. m. — Baril, tonneau.

Bèrtḗle [bęrtēl V], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Bèrtèlemi [bęrtelmi M, I, P], n. pr. — Barthélemy.

È lè sint ~,
Lè hhieule au peumîn.

À la Saint-B., l’échelle au pommier (il est temps de cueillir les pommes).

Bèrtrèle [bęrtręl I, P], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Bèrtūre [bęrtǖr I, P], s. f. — Huche à pain. Voir Beurtūre.

Bèrzingue, Bèrzinguè [bęrzẽk-bęrzẽgę V], adj. — Libation. Voir Branzingue.

Bès [bę M, I, P], s. m. — 1o Bas. 2o Culotte. 3o Vêtement en général.

Besagne [b(ȩ)zañ M, N, S, b(ȩ)zǫñ I, P], s. f. — Habit, vêtement. Mate sè bèle ~, mettre son habit des dimanches, des jours de fête. (Pour les anciens costumes du milieu du siècle dernier, voir les différents culs de lampe représentant des paysans ou des paysannes).

Besagnou [b(ȩ)zañu M, N, b(ę)zǫñu I, b(ę)zǫñǫw P], s. m. — Travailleur.

Besan [b(ȩ)zã gén. (bzõ V)], s. m. — Besoin. ’L an-n-è d’~, il en a besoin. Quand-on-n-è ~ de ryin, on l’è byin toūt treuvé, quand on n’a besoin de rien, on l’a bientôt trouvé. Se dit d’une personne ou d’un endroit où il est inutile de s’adresser pour un service.

Besate [bȩzat-psat M, bęzǫt-psǫt I], s. f. — Carte de peu de valeur.

Bezāye [b(ȩ)zǟy.. M, I, P, N], s. f. — Clef ou crochet en bois qui servait, avant la propagation des serrures, à ouvrir les portes en soulevant le loquet placé intérieurement (la bobinette du Chaperon rouge).

Besāye [b(ȩ)zǟy.. M, I, P, N, bizāy F], s. f. — Course subite et folle. Se dit des chevaux et des vaches.

Beser [b(ȩ)zēⁱ.. M, I, P, N, bizaⁱ F], v. intr. — 1o Fuir, courir follement. Se dit particulièrement des vaches piquées des mouches. On fait Beser les vaches en imitant derrière elles le bourdonnement des taons. À ce bruit, tout le troupeau dresse les oreilles et lève la queue en trompette. 2o Se dit d’une domestique qui quitte sa place sans avoir donné son congé (Vry !).

Besīgues [bȩzīk M, N, bęzīk I, P], s. f. pl. — Bésicles, lunettes.

Bèsîn [bęzĩ.. M, I, P, N], n. pr. — Bazin, le bonhomme que l’on voit dans la lune. Wèyeūz v’ ~ dans lè lūne èva s’ fègat d’peunes ? Voyez-vous B. dans la lune avec son fagot d’épines ?

Besîngues [bȩzĩk M, I], s. f. — Sorte de jeu de cartes où le perdant reçoit des coups sur les ongles.

Besinje [b(ȩ)zẽs̆ M, I, S], n. pr. — Bezange, vill. de l’arr. de Château-Salins. Lés pahhous d’ gueurnouyes d’ lè piate ~, les pêcheurs de gre-