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Page:Zévaco - Les Pardaillan - L'épopée d'amour, 1926.djvu/42

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— Tu dis : non ? Qui t’y retient maintenant ?

— Le maréchal compte sur nous pour l’escorter jusqu’à Montmorency. Nous l’escorterons, mon père. Et, une fois qu’il sera en parfait sûreté dans son castel, alors nous irons nous faire tuer dans quelque jolie entreprise.

— De par tous les diables ! pourquoi M. le maréchal n’appelle-t-il pas M. le comte de Margency pour l’escorter ?

— Sans doute, nous trouverons le comte en route, dit le chevalier toujours en souriant. Mais, lors-même qu’il serait ici, je ne lui céderai pas le droit que j’ai conquis de mettre Loïse en sûreté. C’est à moi qu’elle fit appel, à moi seul. Je n’oublierai jamais cette minute. J’étais à mon observatoire de la Devinière…Tiens, à propos, il me faudra y passer pou régler une vieille dette. Avez-vous de l’argent, mon père ?

— Trois mille livres. C’est le dernier présent que m’a fait M. de Damville, un peu malgré lui d’ailleurs. Tu disais donc que tu voulais payer maître Landry  ?

— Et dame Huguette.

— Tu dois à tous les deux ?

— Oui. Seulement, c’est de l’argent que je dois à Landry. Et c’est de la reconnaissance que je dois à Huguette. Je paiera l’un avec de écus, et l’autre… ma foi, ce sera plus difficile. Un écu n’est qu’un écu. Une parole sortie du cœur vaut un trésor. Je chercherai… je trouverai.

"Mais mon père, il faut