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Page:Zanta - La Science et l amour.djvu/155

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revenait. Je comprenais mon émotion, maintenant qu’elle avait disparu ; la crainte de perdre pour toujours celui que déjà j’aimais infiniment avait été seule cause de ma peine.

La Lampe saisissait tout ce qui se passait en moi, elle était heureuse de ma joie ; pourtant je sentais en elle comme une arrière-pensée. Lorsque je me fus levée pour partir, elle ne put s’empêcher de me dire :

— Mad, ne soyez pas trop confiante, ne vous laissez pas aller à votre enthousiasme habituel, ne mettez pas votre Jacques trop haut, un jour peut-être viendrait où vous le mettriez trop bas, il y a de telles surprises en amour. Soyez forte et modérée.

Comme j’attends demain avec impatience ! Oui, demain, je lui dirai que j’accepte le don de sa vie, en échange de la mienne ; nous serons fiancés dans le secret, des fiancés mystiques ; si nous pouvions l’être devant Dieu !