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Page:Zanta - La Science et l amour.djvu/156

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IV

12 février. — Quel réveil ! Philippe est blessé assez grièvement, nous dit une infirmière dans la lettre qui nous est parvenue ce matin. Il est à l’hôpital d’Amiens où il vient d’être transporté. Son état n’est pas alarmant ; pourtant on demande instamment et au plus vite quelqu’un de sa famille auprès de lui. Maman est partie, elle n’a pas même attendu le retour de papa. Elle doit être arrivée maintenant. Mon Dieu, est-il mourant ? Est-il mort ? Cette pensée affreuse me traverse l’esprit. C’est qu’il n’a pas écrit lui-même !

Pauvre père, je n’oublierai jamais son retour ce soir. Il ne savait rien, quand je suis venue lui ouvrir la porte. Geneviève s’est glissée derrière moi et avec tendresse elle a noué ses petits bras autour de son cou en lui disant : « Tu sais, papa, il ne faut pas te tourmenter, Philippe est blessé, mais maman est partie pour le soigner, il guérira. »

Cette révélation à laquelle nous ne nous atten-