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endroit pour manger le bouc ». La lionne entend, lève la tête et rugit : La hyène dit à la lionne : « J’ai le même père et la même mère que toi : depuis un mois je te cherche pour te donner ce bouc, parce que j’ai entendu que tu avais mis bas quatre petits. « Merci, dit la lionne. Reste-là : malheureusement mes quatre fils sont malades. » La hyène dit : « Explique au lièvre ce qu’ils ont, car il est très malin ». Le lièvre dit : « Dis-le plutôt au bouc, car il vit avec les hommes et ils connaissent beaucoup de remèdes ». « Tu as raison, dit la hyène, parce que le bouc a beaucoup de gri-gri ». Le bouc dit : « Apportez un peu de terre sèche. » Quand elle est là, il fait la bonne aventure avec les doigts, puis il efface tout. La hyène s’écrie : « Mais dis-nous donc ce que tu as vu ! » Le bouc dit : « C’est que la chose peut guérir mais elle est très difficile à trouver ». « Dis tout de même », dit la hyène. Le bouc : « Une vieille peau de hyène suffit pour guérir les quatre lionceaux ». La hyène dit : « Mais une peau fraiche de hyène peut-elle faire l’affaire ? ». « Certainement » dit le bouc. « Eh bien ! va chercher un couteau et coupe un morceau de la mienne ».