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Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/170

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LES PREMIERS HOMMES[1]


D’après une légende conservée chez les Ouassoulonkés et les Peulh, les premiers hommes ne connaissaient ni le fer ni le feu : ils étaient pasteurs et s’appelaient les Ntonou. Ils vivaient dans le Doro Dougou à trois jours de Sikasso. Une fois, ils ont constaté que les herbes brûlaient, ce qu’ils ne s’expliquaient pas. Ils ont envoyé un des leurs pour voir la cause de l’incendie, et cet émissaire a trouvé dans un trou un petit homme : malgré qu’il l’ait salué et appelé, ce dernier n’a pas répondu. Alors le Ntonou est revenu avec une calebasse

  1. Les récits concernant la Dioufounou et le Guidioumé m’ont été dits à Yélimané (cercle de Nioro), par Gagny Niakhaté, chef du canton du Diafounou, et de race Sarajolé. Ils ont paru en 1908, dans l’Anthropologie.