Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


LA GENNIA TRANSFORMÉE EN VENT


Un vieillard possédait pour tout bien un arc. Il appela son fils unique et le lui donna en lui disant : « Je suis trop vieux pour m’en servir prends-le et sers-t-en ». Il partit à la chasse.

Une gennia faisait paître dans la brousse son bœuf, qui était comme un Koba[1] très grand. Le jeune homme en eut peur. En rentrant il dit à son père : « Je n’ai vu qu’un grand Koba et je n’ai pas osé tirer ». Le père lui dit : « Tu n’es bon à rien ».

Le lendemain, il retourna à la chasse, le vent souffla, la pluie vint, le Koba aussi, mais il n’osa pas tirer. Il le dit à son père

  1. Probablement l’antilope addax.