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Un soir il met de la cendre dans un chiffon et dit à sa sœur : « Tout le monde dans le village a décidé de s’attacher au pied un chiffon tel que celui-là comme gri gri ». Alors la sœur dit : « Attache moi celui-là au pied, petit frère ». Ce qu’il fait : la sœur va chercher le lait, mais la cendre sortait par des petits trous, en sorte que Kama suit sa sœur à la piste jusqu’à l’endroit où était la vache. « Ah ! Ah ! Voilà la vache de mon père, pourquoi l’avoir cachée ? » — « C’est que j’avais peur que tu la tues » — « Non, non, je ne la tuerai pas ».

Au bout de cinq jours, il dit à Fatimata : « Je veux tuer la vache pour faire le repas funèbre de notre père » — « Mais nous n’aurons plus rien », dit la sœur. « Rappelle-toi les paroles de notre père ». Il la tue et la donne à manger aux gens.

Cinq jours après, il dit à sa sœur : « Je veux aller en voyage avec toi ». Elle dit : « Les femmes ne voyagent pas. » — « Notre père ne t’a-t-il pas commandé d’obéir ? ». Elle prend une calebasse. Ils vont dans la brousse, arrivent près d’une montagne et entendent le lion rugir. « Allons voir le lion, dit-il, c’est mon camarade. C’est un bon gar-