sant cavalier admiré de tout le régiment. Il s’en va, les rênes presque flottantes sous la légèreté de la main, le mollet légèrement collé au flancs de la bête. — Celui-ci est un passionné du cheval. Il le connaît comme un savant le livre qu’il a écrit, passe avec lui de longues heures de tête à tête au manège. Mais qu’on ne se figure pas qu’il songe uniquement au cheval ; pour lui, c’est un moyen d’action qu’il faut perfectionner le plus possible, et rien de plus. La vraie pensée est ailleurs : C’est l’officier sérieux, mais non pédant ; travailleur, soumettant son esprit comme son corps à des gymnastiques forcées. Il ne fait point parade de ce qu’il sait. Au manège, lorsqu’il lui arrive de donner une leçon aux sous-officiers qui l’écoutent, attentifs, on reste étonné de la bonhomie simple, sans pose, sans prétention avec laquelle il explique très lucidement les plus grosses difficultés d’hippologie ou d’équitation. De taille moyenne, fort bien pris, il est d’aspect sympathique. Le léger sourire qui ne le quitte pas n’a rien d’impertinent, malgré la
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LE BOUTE-CHARGE