toi-même, — par le triomphe de l’astique et de la corvée.
Un an passe ; le dragon Morisset n’est même pas brigadier, bien qu’on ait remarqué en lui une certaine instruction, et que ses chefs aient voulu d’abord le pousser.
— Jamais, il ne fera un soldat, ce rêveur-là.
— Oh, non, mon lieutenant jamais.
Car le voilà saisi par la fièvre, — une mauvaise fièvre composée de regrets stériles, d’amertumes inguérissables. Pour tous, il a gagné cela en lavant les doublures de ses vêtements au grand bassin, un soir d’octobre.
Lui est sûr qu’il est malade du pays.
À la visite du docteur, Morisset prend sa place à la file. Dans le long corridor de l’infirmerie régimentaire, les malades des cinq escadrons attendent l’arrivée du major. Enfin, il arrive : Corps fatigué par les veilles, tête expressive et sévère, les yeux très doux, derrière le lorgnon ; moustache blonde du jeune