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LE BOUTE-CHARGE

Ah ! qu’elle est chaude et franche, cette dernière étreinte du soldat et de l’officier, du maître et de l’élève.

— Allons, c’est bien, murmure l’officier. Tache d’être heureux…

Et il tourne le dos, pendant que le dragon Lorin reste tout étonné de sentir quelque chose d’humide à sa paupière…

— Je n’aurai jamais cru ça, grommèle-t-il. Dire que voila un gaillard qui m’a fourré dedans tant qu’il a pu. Ah ! ça, mais je l’aimais donc, tout de même ? ”

Le moment du départ est arrivé. Dans la cour animée, bruyante, remplie de dragons qui viennent serrer la main des camarades, les hommes de la classe forment un peloton qui s’aligne, se compte et observe encore la bonne tenue dans cette dernière parade. Le colonel arrive. Le peloton forme le cercle ; et tout autour, ceux qui restent, cavaliers en bras de chemise qui laissent la bride à moitie astiquée, gardes d’écurie pour un instant déserteurs de leur poste, sous-officiers, hommes de garde se