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LE BOUTE-CHARGE

escadron s’est fait un peu attendre. Mais en somme, je ne suis pas mécontent du résultat. Demain, vous accorderez à vos hommes un quart de vin. Et maintenant, pied à terre. »

Le commandement est transmis.

Pied à terre !

La déception est générale. Les esprits s’étaient échauffés, et les imaginations surexcitées n’attendaient que le signal du départ.

Avec une pointe de tristesse, on rentre les chevaux ; on desselle.


Les officiers sont repartis. La grille du quartier s’est refermée. Les factionnaires continuent leur promenade somnolente.

Les cavaliers, au fond de leurs lits, dans leurs chambres silencieuses, restent tout étonnés des fièvres que l’alerte leur a données ; vaguement, ils songent à ce boute-selle qui sera l’ordre de marcher à la frontière.

Bientôt, tout s’endort, s’assoupit et s’éteint.