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LE BOUTE-CHARGE




V

LES NUITS DE CLOU



À M. Gramont.



Je montais ma première garde d’écurie.

J’étais au régiment depuis deux mois et je sortais à peine des premières tristesses involontaires auxquelles je cédais encore parfois. Appuyé sur ma fourche, je réfléchissais à cette existence nouvelle qui commençait à me passionner ; et mes songeries bercées par le ronflement sourd des chevaux ne manquaient pas d’un certain charme auquel je me laissais aller volontiers.