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LE BOUTE-CHARGE

Tout à coup, une voix de stentor retentit derrière moi.

— Garde d’écurie !… Garde d’écurie !… Où est-il donc ce garde d’écurie de malheur !

J’aperçus le brigadier de semaine qui agitait désespérément sa giberne, insigne de son service.

— Voilà ! présent, brigadier ! m’écriai-je tout tremblant devant la colère évidente de mon supérieur.

— Ah ! vous voilà, vous ! Eh bien, vous en faites du propre !

— Du propre !… Qu’y a-t-il donc, brigadier ?

— Ce qu’il y a ? — Il y a que l’officier de semaine vient de passer et qu’il trouve les écuries très mal tenues. — Venez avec moi. Tenez, voici de la paille sur le pavé… Et cette litière, vous trouvez qu’elle est bordée ?… Votre manteau n’est pas roulé… Sapristi ! voici un cheval qui va se blesser au bat-flanc. Un bat-flanc à terre ! Et vous ne le ramassez pas f… Et là ?… oh ! c’est trop fort : vous aurez deux jours de salle de police !