ron était devenu la terreur des sous-officiers et des brigadiers de garde.
Un matin, l’adjudant voulut en avoir le cœur net. Pornet, ayant achevé la corvée de quartier, rentrait sa pelle et sa brouette au corps de garde. Loriot était là.
— Vous avez du tabac, Pornet ?
— Du tabac ! Où voulez-vous que j’en prenne, mon adjudant ? Il y a six mois que je n’ai pas le sou.
— Alors, vous n’avez pas de tabac ?
— Pour sûr, mon adjudant. Du reste, je sais bien qu’il est défendu de fumer à la boite ; pas de danger que je me mette en contravention.
— Déshabillez-vous.
— Voilà, mon adjudant !
Pornet obéit avec une merveilleuse promptitude, jette la calotte sur la table, enlève le bourgeron, la veste, le pantalon de toile.
— Faut-il ôter ma chemise ?
— Oui, répond Loriot, les dents serrées, et vos sabots aussi.
Alors, on commence une visite minutieuse ;