Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

son beau-frère, M. Guinot, entrepreneur à Amboise.


Et puisque des noms — des noms propres accourent sous notre plume, vidons l’encrier jusqu’à la lie. C’est une bien pénible histoire. Disons-la toute. Et vite.

L’avoué s’appelait M. Belluot.

L’avoué était le beau-père — le propre beau-père du président de la République.

C’était le papa de sa dame.


L’Avoué était Innocent


D’une enquête scrupuleuse faite à Tours, où l’on prétendit méchamment que M. Belluot en joua quelques-uns de sa façon, il résulterait au contraire que cet homme-de-biens tomba sous de louches machinations.

Le tribunal qui le condamna par contumace aux travaux forcés, n’osa pas aller jusqu’au bout. Et cela est significatif. On condamnait l’homme pour faux et pour vols ; mais on laissait le produit de ces faux et de ces vols aux mains de la famille du faussaire !

Est-ce vraisemblable ?

Non. Le verdict, mitigé de cette circonstance atténuante qu’on ne faisait pas restituer le produit