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des rapines, signifiait, à n’en point douter, que ces rapines n’existaient pas.


L’argent mal acquis ne profite d’ailleurs jamais. Et, là encore, dans ce mot de la sagesse des nations, nous trouvons une preuve nouvelle, bien que toute morale, de l’innocence de Belluot :

Son argent profita.

Si nous jouissons, aujourd’hui, de M. Félix Faure, c’est à cet argent que nous le devons.

Ne l’oublions pas.

Un fils de France, un petit tanneur fut loyalement aidé dans son œuvre commerciale et politique par une femme de cœur et de dot. Ce fut la collaboration, toute moderne, du capital et de l’industrie. Le capital n’avait pas d’odeur,


L’industrie était sans reproche.


Félix Faure, dès l’âge le plus tendre, se conduisait en chevalier.

Bravant les préjugés bêtes, repoussant du pied la calomnie, il tendit la main à la toute gracieuse jeune femme qu’on appelait lâchement : la fille du forçat.

Depuis, malgré les préoccupations, les charges de l’État, les responsabilités et les honneurs, il