Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/105

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pour l’honneur sont furieux : deux de perdus ! qu’il y en ait au moins un de retrouvé ! Et la chasse continue, plus âpre, plus précise. Pour tous, un seul but : l’homme essoufflé, le gueux qui, à trois pas en avant, bondit comme gibier traqué par la meute.

— Sus ! Sus ! Arrêtez-le !


La galopade échevelée continue, battant le pavé.

L’homme fait un faux pas, glisse… derrière lui des demi-douzaines de bras s’allongent pour saisir. Pas encore — il s’est redressé, l’homme.

D’un élan, il a regagné dix mètres.

Maintenant c’est en avant, quelqu’un barre la route, puis un peu plus loin, un autre, un autre encore. De toutes parts convergent les volontés de faire tomber ce pauvre diable qui détale, éperdu : des boutiquiers jettent sur le passage des caisses vides, des cochers zigzaguent avec leur voiture, coupant la route, brandissant leur fouet.