Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/159

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bourgeois bénévole. Telle combinaison ne serait pas autrement désapprouvable — alléger les gens trop lourds c’est encore de l’harmonie. Le fait serait même gracieusement curieux… Le malheur c’est qu’il soit faux.


Sur les routes sans ombre qui partent de Paris, se déroulant vers la campagne, dans ces stériles paysages de barrière, plus tristes aux premiers beaux jours, nous allons le rencontrer, le bonneteur !

Sur le chemin poudreux où les claires joies du soleil semblent une ironie brûlante, du côté de Clichy, de Saint-Ouen ou de Pantin, il est là, l’homme aux trois cartes. À l’affût, si vous y tenez, mais sans l’escopette romantique. Il attend. Devant lui un parapluie ouvert est posé, et sur cette singulière table, essentiellement portative, les trois cartes se montrent : les deux rouges et la noire.

De temps à autre, dévalent sur la grand’route, un calicot en bonne fortune, un rentier cherchant le bon air, un véritable choix de ridicules