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Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/160

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petits seigneurs qui croient aimer la campagne parce qu’ils ont la nostalgie de l’herbe sale.

Souvent ces idylliques personnages font une pause devant le parapluie, ces amateurs de pastorales rêvent de joindre l’utile à l’agréable ballade : si vraiment, la friture payée, ou la gibelotte, ils pouvaient s’en retourner gaiment — de l’argent gagné dans la poche ?

Le gueux mal fichu apparaît tentateur avec ces pauvres deux pièces de cent sous qui sonnent dans sa main.

Le bourgeois s’arrête pour détrousser le gueux…


La lutte est courte, d’ailleurs. Et loyale.

— La noire ! vous la voyez bien, noire ! noire !

Et les cartes vont et reviennent sous les doigts agiles du bonneteur.

Le client, lui, roublard ! suit des yeux. La noire, il en est sûr, il y voit clair, c’est celle-ci. Elle passe là, puis là ; il n’y a pas de doute, c’est la seconde :