Et toute la ville y passait, « toutes les figures connues à Nice étaient surnommées, étiquetées, classées dans notre galerie. »
L’auteur appelle cela les meilleurs instants de sa vie… les plus beaux jours peut-être ! Comme c’est loin des émotions naïves marquant les plus beaux jours d’antan ! Comme c’est loin du charme mystique de la première communion, loin de la révélation des premiers baisers d’amour !
Puis, le mariage sans affection ; l’amant pris pour passer le temps. Bientôt la tourmente des exaltations — roman, névrose et anémie. Enfin le crime ourdi découvert, l’amant payant de sa vie, et la femme rejetant sur lui, telle une créature de Pranzini ou de Prado, toute l’horreur des machinations et s’écriant en un regret : « Serai-je seule à expier ce que nous avons été deux à commettre ? »
C’est désarmant.
Les pages les mieux venues sont celles où la femme s’apitoie avec des larmes sur elle-