Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/78

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Un mois après le drame on n’avait pas retiré de la jambe de Léveillé, la balle qui pouvait lui donner la gangrène…


Ces tempéraments de fer ont repris le dessus. Au banc des accusés ils se dressent accusateurs et les agents qui défilent en témoins baissent les yeux devant eux.

Decamp, Dardare, Léveillé !

Entendez-vous ce qu’il y a d’alerte en ces trois noms ? On les croirait noms de guerre. Ils résonnent : cri de bataille.

Decamp, Dardare et Léveillé !

Ils sont là, du tac au tac, répondant au président comme ils ont répondu coup pour coup aux revolvers des gendarmes.

Ils ne se disculpent pas.

Ils revendiquent leurs actes ; seulement ils prouvent qu’ils n’ont frappé qu’en riposte :

— Alors, s’écrie Decamp, je voulais sauver ma vie et ma liberté que menaçaient vos agents ivres… à présent ça m’est égal. Vous pouvez me guillotiner, j’aime mieux ça ; j’en ai