Page:Zola - La Confession de Claude (Charpentier 1893).djvu/28

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Frères, frères, ne me grondez pas, je vais être sage. Je vais aimer mon grenier & ne plus songer à mes palais. Oh ! que la vie y serait jeune & passionnée !

III

Je travaille, j’espère. Je passe les journées devant ma petite table, quittant la plume pendant de longues heures pour caresser quelque blonde tête que l’encre souillerait. Puis, je reprends l’œuvre commencée, parant mes héroïnes des rayons de mes rêves. J’oublie la neige & l’armoire vide. Je vis je ne sais où, peut-être dans un nuage, peut-être dans le duvet d’un nid abandonné. Quand j’écris une phrase leste & coquettement drapée, je crois voir