Page:Zola - La Confession de Claude (Charpentier 1893).djvu/42

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adressé à toute une foule, comme las d’être sur ses lèvres. Elle n’a pas parlé, & m’a tendu les bras.

Ce matin, lorsque je suis rentré chez moi, j’ai trouvé mes bougies entièrement brûlées, mon foyer mort depuis longtemps. La chambre était froide & sombre : je n’avais plus ni flamme ni clarté.

V

Frères, où était donc l’amante, reine des lacs & des nuées ? où la brune moissonneuse dont le regard est si profond qu’il suffit à une vie d’amour ?

Ainsi, c’en est donc fait : j’ai menti à ma jeunesse, je suis le fiancé du vice. Le souvenir de ma première heure d’amour est étroitement lié à celui d’un bouge in-