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LA FAUTE DE L’ABBÉ MOURET.

Dans une heure, il sera encore là, sur la pierre, à se donner des coliques… Je m’en vais, parce que je l’ennuie. N’importe, ça n’a guère de bon sens : déjeuner quand les autres dînent, se coucher à l’heure où les poules se lèvent !… Je vous ennuie, n’est-ce pas ? monsieur le curé. Bonsoir. Vous n’êtes guère raisonnable, allez !

Elle se décidait à partir ; mais elle revint éteindre une des deux lampes, en murmurant que de prier si tard « c’était la mort à l’huile. » Enfin, elle s’en alla, après avoir essuyé de sa manche la nappe du maître-autel, qui lui parut grise de poussière. L’abbé Mouret, les yeux levés, les bras serrés contre la poitrine, était seul.